L'alimentation est le point le plus important et le plus difficile à maîtriser. Les hippocampes ne mangent en principe que des proies vivantes et adaptées en taille et qualité à leur bouche et système digestif délicat. Ce sont de gros mangeurs qui passent une bonne partie de la journée à chasser..  On ne peut donc s'en sortir que si l'on a préalablement mis en place des techniques de pêche et/ou des élevages de proies dans des proportions quasi industrielles...

Quand nous avons reçu nos hippocampes, nous avions déjà un stock de daphnies important et un élevage d'artémias adultes pour faire l'appoint et varier la nourriture.


Nous leur avons donné dès le premier jour des artémias adultes, une dizaine, pour leur premier repas. Aussitôt qu'ils ont vus les mouvements des proies, leur intérêt a été éveillé, la femelle se déplaçant immédiatement pour chasser. Une fois l'intégralité des artémias mangées, nous avons ajouté une vingtaine de daphnies dans le bac. Le manège a immédiatement recommencé jusqu'à épuisement du stock.


Par la suite, nous avons pris l'habitude de faire cesser le courant d'eau issu de la filtration au moment du lâcher des proies pour leur permettre de mieux s'alimenter.  Nos spécimens chassent maintenant à satiété les proies que nous leur donnons.


Les daphnies, comme les artémias, ne sont cependant pas la nourriture idéale pour des hippocampes.


Nous avons trouvé d'autres solutions


Nous ne mettons des daphnies que petit à petit, en nous assurant quelles sont mangées au fur et à mesure par les hippocampes et en ajoutant des crevettes (du genre Palemonetes, les bouquets) qui se chargent du nettoyage des déchets solides.


Nous avons progressivement remplacé les daphnies et artémias (nourriture principale) par des proies différentes telles que de jeunes crevettes grises (Crangon crangon) d'une taille allant jusqu'à 0,8-1 cm et surtout des crustacés pélagiques marins de l'ordre des Mysidacés,

dont la taille maximum est 1,5 cm. Ces petites crevettes sont sans doute

une nourriture importante dans la nature pour les hippocampes.


Malgré son air débonnaire (voire ci-contre), l'hippocampe est un redoutable chasseur à l'affût. Soit la victime passe à sa portée, soit il se déplace vers elle (à choisir, il préfère qu'elle passe à portée). Il approche sa bouche jusqu'à 1,5-2 cm en la plaçant légèrement en dessous. L'hippocampe provoque une dépression dans sa cavité buccale en déplaçant un os du palais

(os hyoide), avant d'ouvrir brusquement sa bouche. L'attaque est alors foudroyante,

l'eau s'engouffre en faisant un claquement et la proie est entraînée avec (animation).


L'hippocampe a une diapothèque de nourriture très réduite: crevette, crevette ou crevette... couleur sans importance, nous avons utilisé des crevettes de couleurs rouge, verte, transparente, toutes appréciées. La famille de crevettes est sans importance. Attention à la taille, elle doit toujours proportionnelle à la bouche de l'animal. Certaines crevettes sont difficiles à ingérer tel que le "bébé bouquet" qui est déjà très rigide (nous avons eu 1 décès par étouffement).

La meilleure nourriture reste donc les mysis. S'il y a de jeunes poissons parmi les crevettes,

notre hippocampe fait la différence et n'y touchera pas.


Il est possible après de longues heures de patience voire quelques mois

pour certains spécimens de les habituer à consommer du mysis ou artémias congelés.


Le spectacle de la chasse des hippocampes est toujours fascinan

et on ne se lasse pas d'y assister.

MàJ:25/01/99

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